Qu-Bit Electronix présente le Nautilus

Suivant les traces de sa réverbe spectrale Aurora, le fabricant de synthés modulaires Qu-Bit Electronix est fier de nous présenter Nautilus.

Développé autour d'un retard stéréo composé de huit lignes indépendantes, ces dernières pourront être connectées et synchronisées de manière originale, afin d'agir tel un réseau de retard complexe. Mais ce qui rendra Nautilus si spécial dans le paysage modulaire densément peuplé d'aujourd'hui, c'est son grand nombre de possibilités d'effets. Ce dernier sera capable de produire aussi bien des retards scintillants décalés, des polyrythmies en constante évolution, mais aussi des échos déformés qui sentiront bon le passé, le tout avec une interface particulièrement intuitive, et dépourvue de tout ce qui pourrait introduire le doute dans votre esprit. Par exemple, le coeur du réseau de retard de Nautilus a été construit de façon standard : un signal d'horloge est généré soit en interne à l'aide du bouton d'horloge "tap tempo" au centre du module, soit en externe via l'entrée d'horloge (entrée gate) juste en dessous. Mais les éléments de base du système de retard seront : les commandes de résolution, qui détermineront la division ou la multiplication d'horloge appliquée au processeur de retard, et la rétroaction, qui elle, déterminera le nombre de répétitions que vous aurez sur votre ligne de retard (de un à l'infini). De plus, ces mêmes fonctions de base pourront produire des résultats incroyables si l'envie vous prend de vouloir utilise ses entrées CV et gate associées.

Inspiré par l'océan et l'exploration marine, le nom de Nautilus est directement dérivé du sous-marin du roman de science-fiction de l'écrivain français Jules Verne, Vingt mille lieues sous les mers. Qui dit exploration, dit forcément trouver les voies par lesquelles le son voyagera et interagira avec son environnement. Aussi ambitieux que cela puisse paraître, al chose a été rendue tangible par la conception du réseau de retard du Nautilus, lequel est formé d'une multitude de lignes de retard, mais aussi de moyens pour les manipuler. Grâce à la possibilité d'avoir jusqu'à huit lignes de retard co-dépendantes (quatre par canal stéréo et se produisant simultanément avec jusqu'à 20 secondes d'audio chacune), Nautilus y ajoutera également un contrôle synchronisé au tempo de l'espacement entre chaque retard. C'est grâce à ses capteurs et ses fonctions de dispersion que Nautilus sera capable de transformer une simple ligne de retard, en cacophonies sonores incroyablement complexes mais magnifiquement cohérentes. Ceci étant dit, chaque ligne de retard aura également la capacité d'être inversée, grâce à une fonction d'inversion de capteur incrémentiel intégrée au module.

Si cela ne suffisait toujours pas à vous mettre des étoiles dans les yeux, séachez que vous pourrez apporter encore de la complexité supplémentaire à l'aide de récepteurs chromatiques et de profondeur embarqués. Ces derniers appliqueront une multitude de processeurs d'effets internes dans vos lignes de retard, permettant ainsi à ses utilisateurs, de modifier davantage leur réseau de retard sous-nautique, afin d'émuler les différents matériaux et terrains aquatiques que le sonar de Nautilus aura traversé, via des interférences numériques et bien plus encore. Chaque effet (y compris les filtres, la distorsion et la coloration), sera appliqué indépendamment des lignes de retard. Cela signifie que les utilisateurs de Nautilus pourront utiliser tous ses effets à l'aide de CV, puis les appliquer intentionnellement directement sur leur réseau de retard.

Nautilus fournit une abondance de comportements, de rétroaction stéréo, en plus de la configurabilité existante (y compris d'un retard de style ping-pong, de retards en cascade et Adrift, d'un style de retard sinueux au son unique, et même d'une sélection de modes de retard permettant l'accès aux faded delays qui supprimeront l'effet Doppler trouvé sur des retards plus standards lors du changement de la fréquence, d'un Doppler delays, d'un pitch-shifted up shimmer delay, et d'un pitch-shifted down "de-shimmer" delay.

Heureusement, les fonctions performatives embarquées du module viendront en aide en cas de surcharge des capteurs. Il sera possible par exemple de geler vos lignes de retard, de les verrouiller en place avec la fréquence d'horloge désirée, ou même de les effacer complètement à l'aide du bouton de purge, agissant comme une fonction d'effacement unique qui rendra la réinitialisation des retards de votre Nautilus à la fois simple et agréable à l'oreille. Même si Nautilus aura besoin d'une entrée audio pour fonctionner, il servira également de source de modulation à part entière. Ainsi, les utilisateurs pourront capturer sa sortie sonar, et l'utiliser pour s'auto-patcher, ou contrôler d'autres points de leur système modulaire, afin de piloter d'autres parties d'un patch via les "pings" du réseau de retard, ou encore se servir de la topographie générée comme source de modulation. Cela dit, la sortie générée de manière algorithmique, pourra aussi créer une sortie évolutive et unique en son genre, pour rendre vos patchs hyper créatifs et inimmitables.

Nautilus héberge deux atténuateurs distincts, fixés sur ses entrées de dispersion et de rétroaction. En effet, il s'agit bien plus qu'un simple module offrant des fonctions fixes. Tout d'abord parce qu'il est conforme à la philosophie de Qu-Bit Electronix de toujours concevoir ses produits en gardant à l'esprit la possibilité de personnaliser encore et encore son module via des fichiers texte injectés par USB ajoutant de nouvelles fonctionnalités, jusqu'à la très ambitieuse implémentation open source de Nebulae. Profitant également d'une application open source gratuite permettant aux utilisateurs de configurer une multitude de paramètres et de fonctions, Nautilus deviendra très rapidement un outil dont vous ne pourrez plus vous passer. Mais revenons brièvement à nos fameux atténuateurs. Ils seront tous assignables (non seulement à n'importe quelle entrée du module), mais pourront eux-mêmes se voir attribuer diverses fonctions, telles que la division des résolutions des canaux gauche et droit. Et comme si cela ne suffisait pas, la sortie du sonar sera à même de créer un signal CV ou gate unique, lequel sera généré de manière algorithmique à partir de ce qu'il trouvera, et sera configurable sous différentes formes (suiveurs d'enveloppe, déclencheurs, modulation additive, etc). Il vous sera parfaitement possible, par exemple, de modifier le comportement du Freeze Gate, ou de modifier la plage des boutons de n'importe quel paramètre. En d'autres termes, ses utilisateurs auront tout le loisir de choisir les paramètres à utiliser, puis via l'application Web, d'exporter un simple fichier qui pourra être enregistré sur la clé USB du module, pour ainsi mettre automatiquement à jour ses paramètres. Ici pas d'histoire de commandes à réaliser spécifiquement, de boutons à manipuler suivant une séquence particulière, pas de redémarrage, etc, ça marche de façon transparente et efficace !

Selon Andrew Ikenberry, co-fondateur et PDG de Qu-Bit Electronix, "Nautilus est le processeur de délai que le monde Eurorack attendait", puis termine son propos de la façon suivante : "Grâce aux avancées récentes des processeurs embarqués, nous avons pu créer un algorithme de retard sophistiqué encore jamais été produit sur du matériel hardware. Nautilus est capable de créer des mondes entiers de sonorités, et ressemble certainement à bien plus qu'un simple processeur d'effets lambda".

Dès son lancement prévu pour le 6 octobre 2022, Nautilus sera disponible en précommande auprès de votre revendeur préféré au prix de 399$, ou directement via le lien se trouvant juste ICI. Notez également que pour chaque vente d'un Nautilus, une partie des bénéfices ira à la conservation des océans et des côtes via la Fondation Surfrider.